"Danse avec le pilier", Soreiller

Au détour du sentier, elle apparaît : c'est pour moi, toujours une émotion particulière. J'y ai fait mes premières armes avec de très bons souvenirs mais aussi de très douloureux.

Cette flèche de granite à l'esthétique unique dans l'Oisans, c'est la Dibona dans le massif du Soreiller, une invitation pour le grimpeur.

Mais aujourd'hui,ce n'est pas vers elle que nous irons. 

Après une courte halte au refuge au pied de la Dibona,nous nous dirigeons vers les piliers du Soreiller. Paul et Adrien commencent à trouver la marche un peu longue. Effectivement, nous mettrons 4h30 de marche d'approche au total : monter pour la journée dans ce coin demande une certaine motivation...

Mais avec "Danse avec le pilier", nous avons devant nous (c'est la troisième fois que j'y retourne) la plus intéressante escalade du coin. 

Dans L4, les choses sérieuses commencent.

Sur le pilier, on attaque L6 par une traversée (spit visible sur la photo) puis on reprend une fissure : majeur!!! 

En deuxième plan, le pilier de la "Polka".

Placements à droite, à gauche sur le fil du pilier : une belle et exigeante danse qui ne perturbe pas les garçons (sortie de L6).

Malheureusement, une pernicieuse pluie fine viendra gâcher la fête et nous descendrons en rappel à deux longueurs du sommet.

Les piliers du Soreiller : en rouge "Danse avec le pilier". En bleu, la voie que nous avions ouverte Jeff et moi "Bill en terres d'av" (dédiée à Pascal Beal, mon ami décédé au pied de la Dibona), TD-, elle nécessite stoppeurs et friends, peu parcourue elle n'est pas dans l'esprit du coin ou pratiquement toutes les voie sont complètement équipées. 

"Danse avec le pilier", ED-, 5+, 5+, 4+, 6a, 6b, 6b,6b/c, 6a, 5+.

La 6ème longueur vaut à elle seule le déplacement.

La descente à la voiture est interminable. Paul et Adrien sont claqués et nous arriverons tard à la voiture. Un peu ambitieux de partir à la journée dans cette voie avec mes deux garçons de 13 ans, mais ils ont été vaillants les bougres!!!

"Moby Dick", massif des Aiguilles Rouges

"Moby Dick", L6 en 7b.

Deux belles journées de grimpe dans ce coin tranquille et presque sauvage des Aiguilles Rouges, au-dessus du col des Montets.
De vagues sentes à travers myrtilliers, framboisiers et arbustes permettent d'atteindre le pied des voies en 2 à 3h de marche. Les deux falaises présentant le plus d'intérêt dans le secteur sont celles de l'aiguille de Mesure (à gauche) et de l'aiguille de Praz Torrent (au centre).

Dans la première nous effectuerons une voie Piola sur coinceurs : "L'age de glace", TD+, 6b+ max.

Des longueurs qui déroulent sur un rocher assez fracturé. Partis tard, nous profitons des belles couleurs du soir sur le massif du Mont Blanc lors de la redescente sur le col des Montets.

Le lendemain nous partirons dans la voie la plus soutenue du secteur, toujours une voie de Piola, mais cette fois complètement équipée. Elle se trouve dans l'aiguille de Mesure et passe dans d'impressionnantes zones surplombantes blanchâtres (tracé en rouge) : "Moby Dick".

L'intérêt de cette voie réside dans les 3 longueurs verticales à déversantes qui cheminent à travers les surplombs.

L'ambiance aérienne est au rendez-vous.

Ces 3 longueurs L5,6 et 7 (6c+, 7b et 6c+) valent à elles seules le déplacement, avec des envolées superbes sur réglettes franches dans des dièdres ou dalles très raides comme seul le gneiss des Aiguilles Rouges en a le secret. 

Dommage que le reste des longueurs ne présentent que de trop courts passages intéressants.

"Moby Dick" (avec les deux premières longueurs de "le Chant des Baleines"), ED, 6b+ obligatoire :

6b, 6b, 6b+, 6c, 6c+, 7b, 6c+, 6a, 6c+

"Super Dupont", Aiguille du Midi

Le super pilier de Super Dupont!

Super Jeff dans Super Dupont (L4).

Super rocher dans Super Dupont (à l'attaque dans L1).

Super taquet dans Super Dupont (Sortie par la fantastique mais épuisante fissure de Mr Demaesmaker, 7b puis 6c) 

"Super Dupont", une voie super grimpante...

ED, 6a+, 6a+, 6b+, 6b, 6c/7a, 6c/7a, 5+, 6a,7b puis 6c.

Prendre des micro friends et de petits cablés (fissure fine dans L5 pas facile à protéger).

Retour par l'aiguille du midi.

"Versant Satanique" au Minaret

Ce que nous sommes venus chercher dans cette voie, c'est d'abord une photo!!!

Celle de L7.

Une photo d'une cannelure qui raye la fin du pilier vertical sur les trois dernières longueurs : une esthétique exceptionnelle. Pour peu, on se sentirait pousser des ailles... en arrivant à L6.

Mais cette cannelure, il faut aller la chercher. Cinq longueurs variées et très belles sont nécessaires pour y arriver.

On en oublierait presque le panorama derrière nous.

Dès L2, on trouve une belle envolée sur fissures parallèles.

Suivi d'un surplomb rotor.

Dans L5, un superbe dièdre qui se termine par une fissure évasée.

Dans L6, les dernières longueurs sont en ligne de mire. Sur les conseils de la cordée de chamoniards sympathiques au dessus de nous, nous prendrons l'option de passer à droite du gros bloc dans des cannelures évasées (très belle variante, avec relai plein gaz sur la pointe du gros bloc, prévoir une grande sangle).

Dans L7, 8 et 9, on entre dans une autre dimension : celle de la fissure large et verticale où verrous de poings et de mains en tout genre doivent être parfaitement maîtrisés. Epuisant, déconcertant... La cotation de Piola en 6b+ nous laissera songeurs sur notre peu de maîtrise d'un art si particulier.

L'ambiance se creuse. 

Un conseil : tripler les gros friends (N°3 notamment). Je n'en avais qu'un, et cela nous coûtera la dernière longueur : mais pas de regret car nous reviendrons avec grand plaisir, le baudrier mieux fourni!!!

"Versant satanique", 250m, ED, à faire (et à refaire...) absolument!!!

Comme si la beauté de la voie ne suffisait pas, la descente du refuge au coucher de soleil prend des allures et des couleurs splendides.

Aiguille du Génépi, Argentière.

C'est la troisième fois que nous montons au refuge d'Argentière cet été, nous y avons vraiment pris gout.
Pour remplir l'aprés-midi et en suivant les conseils éclairés de notre ami Yannick (parti ré-équiper une voie Wogler le même jour aux Améthistes), nous décidons de parcourir une voie courte mais intéressante dans l'aiguille du Génépi.

La voie est principalement en fissure et il faut s'employer malgré ce que laisserait penser les cotations : normal quand on sait que c'est une voie ouverte par Potard.

Au total 5 grandes longueurs permettent d'atteindre le sommet du Génépi avec en prime une vue sur l'itinéraire prévu pour le lendemain au Minaret.

"Ya pépé qui gueule", ED-, topo au refuge. Une voie très sympa.

Et le soir au refuge, fiesta de los colores!!!

Autour de Bonifacio

 Lever matinal pour séance photo en profitant d'une belle lumière et surtout d'un port encore tranquille et encore endormi.

Une autre façon de profiter de Bonifacio est d'y arriver par la mer.

Mais tout d'abord il faudra choisir une embarcation : petit ou gros, à vous de choisir...

 Départ de l’extrême sud de la Corse : le resto de Momo, certainement le coin le plus cool de l'île.

 D'abord, il faudra longer les falaises.

 Après deux heures de pagaies, nous pourrons profiter des glaces du port.

Et repartir vers un autre joyau du sud corse : l'île des lavezzi.

Enfin, nous n'aurions pu partir sans profiter des charmes de Bonifacio au crépuscule. Le soir sur la terrasse d'un petit restaurant chez l'habitant ("La poudrière"), tout en haut sur les hauteurs vers le cimetière à l'écart de la cité et de sa foule : vue sur la Sardaigne d'un côté et vue sur le soleil couchant vers la Tonarra de l'autre. Toute une ambiance...

Sur le trajet du retour, un arrêt à la Tonarra, histoire de sortir un peu le kite tout en profitant des couleurs de ce bord de mer encore préservé.