mardi 29 mai 2018

"La fiesta de los biceps", Mallos de Riglos


Sortie du monstre dévers de "La Fiesta de los biceps"!

Après l"escalade de la veille dans "Murciana", récupération active et tour des Riglos à pied.

C'est que le pays est beau.

Profitons, profitons!

Du petit village de Riglos, au fond des falaises de Mallos se pointe fièrement La Visera. Avec ses 280m, elle propose au grimpeur un dévers assez unique pour ce niveau de difficulté.


Le lendemain, au pied de la falaise, difficile de rater "La Fiesta"! La trainée blanche qui longe le bord gauche du grand dévers en est sa marque de succès.

Et comme dans "Murciana", la première longueur et un pas bien obligatoire qui fait douter.

Suivi d'un 7a un peu patiné qui passera finalement pas trop mal.

Plus on monte, plus çà déverse.

L'escalade devient physique mais pas forcément plus difficile.



Sortie de L6 en 6c+, plein gaz, les pieds posés sur une patate géante! 

Au sommet, quelques échanges lors d'une rencontre improbable avec "Kim et Jim", lui est un célèbre photographe professionnel américain aux airs de George Clooney et elle une ex-esthéticienne californiène à l'allure de poupée. Ils sont venus d'outre-atlantique faire des photos de la cordée qui nous suit.
Quel succès cette Fiesta!



 Adios Riglos!



"La fiesta de los biceps", 280m, ED, 7a max, 6c obligatoire.
(6b+, 7a, 6c, 6b+, 6b, 6c+, 6a+, 4)
La Fiesta, elle en a vu passer des gros bras!!!
La Fiesta, l'incontournable voie de Riglos.

lundi 28 mai 2018

"Murciana", Mallos de Riglos

Les Mallos, complêtement fantasticos!

Le mur d'El Pison, "Murciana", 6c, sixième longueur.


 Voici la première vue, que nous avons en arrivant au petit matin, de ces étranges falaises des Riglos qui semblent venues d'un autre continent.

Le coin est beau. Les 300m de la face d'El Pison sur la gauche nous attendent. 

Vite, vite, aller toucher ce rocher qui semble si particulier et balayer les gros doutes sur la qualité et surtout la solidité de ce dernier.
Pour se mettre "en jambe" (ou plutôt "en bras"...) nous avons choisi une voie abordable du Pison : "Voie Alberto Rabada ou Murciana".
Au pied, on commence à trouver l'affaire bigrement redressée!



Le dièdre de la première longueur est un peu fastidieux. Le doute s'installe...


Mais les longueurs suivantes proposent de belles envollées dans un niveau très raisonnable bien que verticales : c'est toute la magie de Riglos qui commence à prendre forme!


 Finalement, les maçons du coin ont fait du bon boulot : le ciment à gros grains tient parfaitement les grosses patates de rocher que l'on peut empoigner comme un boulanger pétrit son pain.


En tout cas c'est ce qu'on essaye de se dire pour oublier le vide omniprésent sur cette structure sans repère particulier où l'oeil ne peut se raccrocher.



Les difficultés se situent plutôt vers la fin.

Et il faut bien de temps à autre se résoudre à reposer les bras...


Encore un effort pour passer le surplomb de la 6ième longueur (6c).

Mais ce n'est pas fini, il faut encore "avaler" deux longueurs pas si simple en 6b et 6b+ en franchissant les "panzas" (non, les panzas, ça ne se mange pas, ça se grimpe!).

"Murciana" : 300m, TD+, 6b obligatoire, 6c max.
(6a+/6b, 6a+, 6a, 6a, 6a+, 6c, 6b, 6b+)
Parfait pour commencer!!!

lundi 7 mai 2018

"Sept ans de solitude", Punta Giradili, Sardaigne

Pari gagné...
L10, "7 ans de solitude".

Nous voici de retour en Sardaigne pour concrétiser un projet qui nous tient à coeur.

Après deux tentatives infructueuses dans cette voie il y a 4 et 5 ans, ce pilier de  presque 400 mètres face à la mer dans le cadre le plus beau que l'on puisse imaginer était resté bien au chaud dans le coin de nos têtes. 

Cette fois-ci, arrivés dans le cirque, point de vent furieux ni de chaleur étoufante, les conditions semblent parfaites.

Malgré cela, il faut bien avouer que nous avons la pression : 3ème tentative, 4 ans d'attente à "rêver" de ce pilier, première grande voie de la saison, sans compter l'entrainement hivernal très irrégulier...
Pourtant, d'habitude, je n'aime pas parier...  
Tant pis, je me lance à l'assaut de ces premières longueurs que je connais bien maintenant. Les dalles de L4 et L5 en 6c+ sont toujours aussi grimpantes.

Et le dièdre le dièdre de L7 toujours aussi surplombant et fatiguant....

Mais cette fois-ci, malgré la fatigue prononcée des bras, aucune excuse pour ne pas continuer.

Les longueurs sommitales sont des plus aériennes mais moins soutenues.


Si bien que nous arrivons finalement au sommet : ouf, pari gagné!!!

Nous pouvons relacher la pression et nous tourner vers d'autres horizons.

Et des projets en Sardaigne, il peut y en avoir à foison.

Adieu beau pilier.

"7 ans de solitude", 380m, ED, 6c obligatoire
(7a, 6c+, 6b+, 6c, 6c+, 6a, 6c+, 6b+, 6b+, 6b, 6b+, 6a, 5c)
Le cadre, l'ambiance, la qualité de l'escalade et du rocher, tout y est parfait.