dimanche 16 novembre 2014

Kayak en Catalogne

Le mois de novembre est déjà là, et nous n'avons fait encore aucune sortie en kayak de mer cette année. Pour remédier à cette grave lacune, nous ne disposons que de quatre petites journées. Pas possible donc de continuer notre tour de sardaigne si bien entamé l'année dernière.
Alors nous partons découvrir la côte catalane entre France et Espagne avec en point d'orgue, le cap Creus. Un cap sauvage, battu par les vents : la tramuntana (ou mestral) qui vient du nord et le metjorn (ou sirocco) qui vient du sud. 


Quelques 80 kms de côte parcourus entre le village français de la côte vermeille, Collioure, et le village espagnol de Cadaquès.

Le périple commence donc à Collioure de nuit, qui avec ses remparts,

est un petit village très pittoresque.

De jour.

Le premier jour, sera l'occasion de parcourir la partie française du périple sous un temps mitigé, il fait guère plus de 10°C, mais au moins, il n'y a pas de vent et nous pouvons naviguer tranquillement.


Le jour suivant, sera l'occasion de passer en terre catalane jusqu'au village de Port de la Selva.


Le troisième jour, nous faisons connaissance avec le mitjorn, ce vent du sud tempétueux qui nous contraindra à parcourir la partie nord du cap Creus à pied.


 Au fond, le cap Creus.


Le soir, nous arriverons à Cadaquès et dormirons à quelques pas de la maison de Salvador Dali.


Le dernier jour, c'est la tramuntana qui s'y met. Mais heureusement, nous pourrons quand même remonter toute la partie sud du cap Creus en kayak, un peu abrité du vent.


Le cap Creus est une réserve naturelle et reste donc un endroit préservé idéal pour la pratique du kayak.

 Un chouette coin qui mérite amplement une visite.



lundi 29 septembre 2014

Tête d'Aval : "Ranxerox"

Une Tête qui a de la gueule! Premier ressaut de la Tête d'Aval au soleil couchant.

La veille en passant par La grave, la Meije nous offre un joli spectacle.



Drôle d'idée de vouloir faire une des voies les plus longue du Briançonnais pour une reprise de la grimpe sur calcaire, à cette époque ou les journées raccourcissent à vue d’œil...
Mais voilà, nous sommes en train de rejoindre le pied de la falaise de la tête d'Aval, qui avec ses 5 à 600 mètres, prend, aux lueurs du petit matin,   

 du caractère!

Les éloges sur cette voie nous laissent perplexe à la fin du premier tiers. Heureusement, la deuxième partie est nettement plus jolie, mais aussi plus soutenue...
Sortie de la septième longueur (7a).

 Relai à la sortie du deuxième 7a de la voie. Ca chauffe, ça chauffe...

 Sortie de la dixième longueur (6c) : ouille, il grimpait le Cambon des années 80... 

 Au bout de douze longueurs, on se retrouve sur la grande vire et il faut rejoindre le pied du dernier tiers. Il a fier allure même si les difficultés redeviennent plus raisonnables. Mais la sortie est encore loin...

Nous prenons le temps de faire une petite pause. Puis continuons.

 Finalement l'heure tourne, la fatigue se fait sentir et nous ne souhaitons pas nous retrouver de nuit dans les rappels, sur cette face un peu complexe. Tant pis pour les quatre dernières longueurs...

"Ranxerox", 5 à 600m, ED/ED-, 6b obligatoire
De belles longueurs, mais un ensemble un peu décousu (nombreuses vires). J'arrête là, car pour donner son avis sur une voie, il faut la faire entièrement!!!

19 longueurs (6b, 6b+, 6a, 6a, 6a, 4b, 7a, 6b+, 7a, 6c, 5a, 6a+, 6b, 6b, 6a, 6a, 6a, 6b+, 5+)



mercredi 17 septembre 2014

Le capucin des Dorées et "le 32ème jour"

Le capucin des Dorées en ligne de mire (sur la droite). Fissure fine en 6c.

Quand les belles journées d'une fin d'été ont pris rendez-vous avec la jolie lumière de début d'automne.

Quand le rocher sort son plus bel apparat.

Quand on se trouve dans un havre de paix comme celui de la cabane de l'envers des Dorées.

Et lorsqu'en plus, le soir venu, on y partage la tablée avec le plus grand Jardinier (des montagnes).

On se dit, qu'il faut tout simplement en savourer chaque instant.

La tranquillité en montagne a un prix. 
Un prix qui se paye en nombre d'heures de marche pour l'atteindre (5h30 pour nous, avec les gros sacs, nous ne sommes pas très rapides il est vrai...).
Le départ se situe au dessus d'un petit village valaisan Praz de fort, à l'entrée du vallon de Saleina gardé par le clocher du Portalet : une sorte de dent plantée au milieu de nul part et convoitée en son temps par deux frères suisses...

La montée est très agréable et raidement efficace, sur fond de Grand Combin.

Une pose vers à la cabane de Saleina, ou l'on nous offre un bol de thé : vive les refuges suisses!

Nous prenons pied sur le glacier.

Pour y retrouver : la tranquillité...

Le lendemain matin, topo de Michel Piola en poche (gentiment proposé la veille par son auteur en personne!), nous nous dirigeons vers le capucin pour y réaliser une escalade pleine de promesses : "le sud, la plage...". 
Un capucin, délicatement posé entre l'aiguille sans nom et celle de la varappe : un véritable appel lancé en pleine figure au grimpeur!

Approche glacière plutôt simple (heureusement, car Gab a oublié les crampons à la cabane).

Et sympathique paysage en arrière plan : face nord de l'aiguille d'argentière.

Aux superbes longueurs du bas,

Succèdent les hallucinantes longueurs sur le fil du capucin lui-même.

L'ambiance se creuse rapidement.

Pour arriver à la plus esthétique des longueurs : une fissure de trente mètres en 7a à quelques mètres du fil du pilier.
Une formalité pour Gab... gr, gr...mais pas pour moi!

Nous coincerons deux rappels à la descente, le capucin aura le temps de prendre des allures de Patagonie.

A la rimaye, dernières lueurs.

Capucin des Dorées : "Le sud, la plage,...", 400m, ED
C'est une escalade exceptionnelle, mais pour la grimper, il faudra avoir le futur topo du coin, que Michel n'a pas encore sorti...
6b+ (fissure puis pa en dalle), 6b+ (fissure à verrou fantastique), 6c (dalle puis fissure fine difficile à protéger), 6b, 6a, 5+, 6b (sur le fil du capucin), 6b (idem), 6a+, 7a (majeur), 6a. 


Le lendemain, toujours sur les conseils et avec le topo de Michel en poche, nous allons faire une voie pas très loin du refuge : "Le 32ème jour". 
Dans le 6c (+?) de la 4ème longueur.

Toujours la 4ème longueur : un dièdre bien esthétique,mais aussi, bien soutenu.

Et au final une superbe voie de six longueurs, parfaite pour pouvoir redescendre pas trop tard dans la vallée.

Et oui, il faut bien se résigner à redescendre...

"Le 32ème jour", 200m, ED- (?)
Une voie récemment équipée par Michel Piola et notre ami Yannick Ardouin. Toutes les longueurs sont belles, le tracé est très intelligent. Il n'y a quasiment pas de spits dans les longueurs et la grimpe est assez soutenue. Nous nous sommes régalés!
Mon ressenti pour les cotations : 6a (très joli dièdre, bien nettoyé par Yannick), 6a+ (tracé avec de la lecture), 6b+ (fantastique, un pas de dévers pour atteindre une double fissure), 6c+ (superbe et soutenu), 6a+ (beau dièdre avec fissure large), 6a+ (très jolie avec des knobs en plus).

Fissure, fissure,quand tu nous tends les bras!!!