samedi 28 juin 2014

Pointe Lachenal


Départ de Grenoble à 22h00, arrivée à Cham à 00h30, nous dormons dans la voiture pour essayer de prendre la première benne pour l'aiguille du midi de 7h15. Finalement, les hordes de touristes et d'alpinistes ont déjà envahi les lieux. 

Approche à ski des plus agréable, le soleil a déjà réchauffé un peu la neige.

Au pied de la voie, nous réalisons que le topo est resté dans la vallée (Mea culpa!). Tant pis, nous monterons au gré de nos envies à travers plusieurs itinéraires: les longueurs sont belles et c'est ce qui compte.
L1 : dans la "Contamine"?

L2 : grande longueur variée à travers plusieurs itinéraires dont "le bon filon"?

L3 : longueur pas facile dans "Or-or"? (c'était la voie que nous envisagions au départ, malheureusement encore équipée de ses vieux spits rouillés de 8mm, brrrr...).

L4 : nous prenons la tangente et partons sur une très belle longueur de "A l'orée du bois"?


Puis vient une magnifique fissure de "Harold et Maud"(?) en coincements de points...

Dernières longueurs dans la contamine et descente en rappel.

Yannick remonte vers l'aiguille du midi au pas de charge pour prendre l'avant dernière benne.



Pointe Lachenal : "Mais ou est passé le topo?", 250m, ED-?
La seule certitude, c'est qu'il s'agissait bien de la Pointe Lachenal!


samedi 14 juin 2014

Aiguille du midi : voie "Contamine"

Dernier jour en altitude, risques d'orages tôt en journée annoncés...
Seule option envisageable, grimper à l'aiguille du midi pour pouvoir prendre la poudre d’escampette avant l’activité électrique. 
Départ de L3, une fissure à doigt en diagonale vers la gauche très esthétique ramène sur le fil du pilier (6a).

Cette voie ouverte partiellement en artif à l'époque (dans les années 50) par André Contamine, possède maintenant toutes les caractéristiques d'une belle voie moderne. On y trouve des fissures bien physiques où il faut poser ses protections. 
L3, L4 se font maintenant en une seule grande longueur : un redoutable 6b, j'ai explosé les bras en fin de longueur... 
Un guide m'a raconté qu'André l'avait passé en libre à l'ouverture!

Suit, un joli dièdre en 5c.

Pendant que nous besognons dans les fissures, d'autres, s'envoient en l'air!!

Enfin, nous prenons pour la dernière longueur difficile l'option de gauche (alors que j'avais jusqu'à présent pris à 3 reprises le dièdre en 6c de droite). C'est une longueur de plus de 40 mètres  en fissure qui a été nettoyée de ses pitons et on doit maintenant placer ses protections (on y trouve 2 pitons et un spit pour le pas en dalle). 
Gab sort de cette éprouvante longueur en 6c/7a, qui vaut vraiment le détour.  

Talonnés par deux cordées d'aspirants guides, nous avons grimpé rapidement et nous pourrons retrouver la vallée bien avant les orages.
Lorsque nous terminons les rappels, deux espagnols bérets sur la tête se lancent dans la voie : c'est un collègue des aspis qui nous suivaient. Un des aspi demande en rigolant à son ami espagnol s'il a pris la météo avant de partir? L'espagnol  lui répond avec un gros sourire: "Ils m'ont fait lé test dé l'élétricité, jé souis négatif... ils né lé vous font pas lé test à vous autres??"...

"La Contamine", ED-, 7a, 200m.
Sacré "André"!

Les relais sont équipés en goujons et il reste quelques pitons dans les longueurs difficiles et un spit dans la longueur clé. Descente agréable en rappel dans la voie.

6b (jolie fissure franche qui peut s'éviter en partant par la neige plus haut, mais ce serait dommage...), 6a (option de droite préférable et très jolie), 5+/6a (superbe fissure à doigt en diagonale vers la gauche et qui permet de retrouver le fil du pilier), 6b (en une seule grande longueur, bien dur pour du 6b, c'est une longueur que je trouve exceptionnelle où l'on remonte deux fissures parallèles), 5c (joli dièdre), 5b (courte, un gros friend peu aider), 6c (côtée 7a en libre dans"super crack", fantastique!), une longueur en 6a permet de rejoindre le sommet.

jeudi 12 juin 2014

"Cache cache" : Pointe Adolphe Rey


31°C à Chamonix!
Il faut absolument prendre de l'altitude : direction les cosmiques...

Risques d'orages annoncés, levé matinal forcé...

Nous arrivons rapidement à ski au pied de la Pointe Adolphe Rey. "Cache cache" longe le bord gauche du pilier droit.

La voie commence par deux longueurs en fissure qui permettent une ré-acclimatation agréable à ce style de grimpe.

Puis les choses sérieuses commencent avec la troisième longueur en dalle (6c+).

Vient ensuite la longueur pour laquelle je suis revenu dans cette voie. Une fissure cotée 6c à l'époque par l'as de la fissure Romain Volger. Elle est annoncée maintenant 7a dans le topo moderne "Super cracks du mont blanc". Il était hors de question de recommencer la séance lamentable de tir friends d'il y a deux ans : un peu de détermination et un beau combat dans un style un peu plus esthétique seront donc de rigueur cette fois-ci...

La longueur suivante longe un superbe dièdre puis vient se perdre et jouer à "cache cache" dans une sorte de tunnel qui débouche sur le fil du pilier : aussi inhabituel qu'esthétique!

On se retrouve ainsi pour la dernière longueur sur le fil aérien du pilier...

Un granite de la plus somptueuse allure nous conduit finalement au sommet.

"Cache cache", ED+ (cotation topo moderne "super crack"), 250m, 7a.
Une belle façon de se remettre "au taquet" dans l'ambiance fissure du mont blanc.

6a (très belle fissure mais pas si simple), 5+ (jolie fissure), 6c+ (une dalle très sympa qui se passe bien en libre), 6c puis 7a (de la fissure soutenue et sans repos...), 6a (la longueur la plus surprenante, magnifique), 5+ (facile dans le plus beau rocher qui soit!)







mercredi 11 juin 2014

"Pour avoir trop rêvé", aiguilles rouges de Chamonix


Il faut aller la chercher cette face de l'aiguille du Belvédère quand refuge et montée mécanique sont fermées. Quatre heures de marche d'approche à brasser en basket dans la neige et nous voilà devant la plus belle face des aiguille rouges. L'itinéraire envisagé est le plus direct (en noir sur la photo) et le plus esthétique.

Et ce ne sont pas les névés encore présents sur la vire intermédiaire et qui pissent en abondance qui nous empêcheront de poursuivre notre chemin moyennant quelques détours par "baisers orageux" sa voisine.
L2, 7a.

Plus on monte, plus l'escalade est enthousiasmante. L6, 7a+

 Des giclées de dalles lisses et verticales avec juste ce qu'il faut de petites réglettes franches en tout genre. L7, 7a.

 Si on ajoute à cela un panorama à couper le souffle, normal que l'on se prenne "à trop rêver"...

Le retour se fera de nuit, pour une journée bien remplie.

"Pour avoir trop rêver", ED sup, 6c+ obligatoire, 300 mètres.

Il ne faut plus rêver, il faut y aller! 
Encore un vrai chef d'oeuvre de notre M. Piola préféré.

6c (nous avons du prendre le 6c+ de "baisers orageux" car la longueur était mouillée),  7a (fin mais ça passe), 6c+ (de "baisers orageux" car 6a+ mouillé), 3c, 7a+ (grande classe et en plus ça passe plutôt bien), 7a (assez facile pour la cotation), 7a (en traversée superbe), 6b (joli aussi).