jeudi 6 août 2015

Ouverture à l'aiguille du Refuge, Argentière : "Vive la jeunesse"

Quand la jeunesse apporte une pierre à l'édifice!

Après une montée au refuge d'argentière en bonne compagnie, je fais découvrir à Paul et Adrien les quatre premières longueurs de "Doux refuge" (la voie que j'avais ouverte il y a deux ans avec Gab). Mais il faut redescendre car nous sommes attendus pour le repas au refuge.
Le lendemain nous allons dans la classique "Bettembourg" histoire de repérer ce qui pourrait bien être une belle nouvelle ligne. Après vérification, la fissure qui raye le mur médian et qui paraît fantastique n'est pas bouchée et encore mieux, elle paraît grimpable. Il n'en faut pas moins pour déclencher un enthousiasme inattendu : et si il restait une superbe ligne à ouvrir sur cette aiguille!!!!
Le lendemain, nous attaquons le bas de la face par une fissure/dièdre superbe et passons les surplombs en mettant 2 spits.

La deuxième longueur tient ses promesses, fissure sympa puis joli réta dans un surplomb.

Paul et Adrien inaugurent leur première ouverture à 15 ans, mais visiblement, le sac  lourd à porter, les attentes aux relais, les manœuvres diverses ne les perturbent pas, ils restent égaux à eux mêmes : flegmatiques....
Je bataille pour équiper la troisième longueur quand le mauvais temps arrive plus tôt que prévu... C'est la retraite obligée, il pleut et l'orage gronde alors qu'il n'est que 13h30.
Nous dormons la nuit suivante au refuge et le temps maussade du lendemain ne nous permet pas de nous motiver pour aller finir le travail, il faut redescendre dans la vallée.

Paul propose de descendre en moto!!

Puis finalement, il se ravise et préfère l'hélico....
C'est vrai, c'est plus rapide, bien joué Polo!


Le job, je le finirai le week-end suivant avec Damien.
Qui se lance dans les deux premières longueurs...

Histoire de valider la pertinence du tracé et les cotations.

Nous passerons la journée entière à équiper et nettoyer les longueurs suivantes, pour finir au sommet de l'aiguille avec la satisfaction d'avoir ouvert une voie qui nous paraît susceptible de plaire aux répétiteurs.
Avec des longueurs variées comme L3 : fissure fine, puis dalle, puis surplomb pour finir dans une fissure à coinsements...

Ou encore L4 dans une superbe fissure tout du long.

Nous pourrons savourer quelques instants sur les blocs sommitaux.

Et la vue du sommet.

Six longueurs au total, et un tracé homogène, direct et varié : ce joli bout de caillou ne nous a pas déçu, une fois de plus!

Nous finalisons le topo et en laissons un exemplaire au refuge.


 Une descente tardive dans la vallée, suivie d'une "courte nuit", nous conduira au travail le lundi matin... 

"Vive la jeunesse", 200m, TD+, 6a oblig, 6c max.
Merci  à Damien, Paul et Adrien.
Et deux jours après, les premiers répétiteurs, et des commentaires (sur camptocamp) qui donnent tout leur sens à l'effort accompli.



mercredi 5 août 2015

Tour du mont Blanc

Le majestueux versant italien du mont Blanc est sans aucun doute l'attraction la plus spectaculaire de ce tour.



Premier bivouac au col de la croix du Bonhomme et déjà de belles rencontres!



A chaque étape, son sommet. Pour la partie française ce sera l'aiguille des Glaciers.



Le mont Tondu et la Grande Ecaille proposent une géologie particulière.



Arrivés côté italien par le col de la Seigne, c'est la Noire de Peuterey qui "saute aux yeux".  


Toujours la Noire qui fait de l'ombre aux piliers du mont Blanc, et des voies d'ampleurs qui laissent songeur...

L'art du détail aux environs de Courmayeur.


Le troisième jour, sera dominé par les Jorasses (sur la gauche, au centre l'aiguille de Leschaux).

Le val Ferret en enfilade.


On bascule en suisse par le Grand col Ferret.

Et c'est le mont Dolent qui prend la relève.


Pour retrouver la France par le col de Balme et l'aiguilleVerte qui pointe son nez.

Avec coucher de soleil sur les aiguilles Rouges en basculant sur le village du Tour et une looongue journée de marche au compteur.

Les participants : Marine, Paul, Adrien et Hugo (qui du haut de ses neufs ans a assuré le rôle de mascotte de la troupe et a sacrément bien marché!).
Six jours de marche de 5 à 9h par jour pour boucler le tour. Départ des Contamines. Bus pour parcourir la vallée de chamonix, sinon il faut 8 à 9 jours.
Autonomie pour les nuitées (tentes, ...) ainsi que pour les petits déjeuners. Déjeuners en refuge et souper frugal le soir. Une bonne formule pour garder le sentiment de tranquillité et pour le plaisir de choisir ses emplacements de bivouac (attention, en italie il est interdit de bivouaquer en dessous de 2500m, il faut donc "se cacher" loin des refuges pour éviter les ennuis). Mais cela a un prix : le poids des sacs...